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Catadioptre vélo obligatoire : ce que dit la loi et comment bien équiper son deux-roues

Catadioptre vélo obligatoire : ce que dit la loi et comment bien équiper son deux-roues

Catadioptre vélo obligatoire : ce que dit la loi et comment bien équiper son deux-roues

On ne pense pas souvent aux catadioptres quand on parle d’équipement vélo. Feux avant, éclairage arrière, casque, pourquoi pas même radars de vélo… et les petits rectangles rouges ou blancs, on les oublie. Sauf que le Code de la route, lui, ne les oublie pas du tout.

En France, les catadioptres vélo sont obligatoires, et pas seulement pour « faire joli ». Ils font partie intégrante des dispositifs de visibilité imposés par la loi. Mal équipés, vous risquez une amende… mais surtout, vous devenez quasi invisibles dès que la lumière baisse.

On fait le point sur ce que dit précisément la réglementation, ce que vous devez avoir sur votre vélo, et comment choisir et installer vos catadioptres intelligemment.

Ce que dit la loi : les catadioptres sont-ils obligatoires sur un vélo ?

Oui, les catadioptres sont obligatoires sur tous les vélos circulant sur la voie publique en France, qu’il s’agisse d’un vélo de route, d’un VTT, d’un VAE, d’un vélo cargo ou même d’un simple vélo pour enfant.

Les textes de référence sont principalement les articles du Code de la route relatifs à l’éclairage et à la signalisation des cycles, notamment :

En résumé, la loi impose sur un vélo :

Les catadioptres ne remplacent pas les feux, et les feux ne dispensent pas des catadioptres. Les deux sont complémentaires.

Les catadioptres obligatoires sur un vélo : la liste complète

Pour être conforme au Code de la route, un vélo doit être équipé de :

Dans certains cas, il faut aussi ajouter :

Si votre vélo est neuf, il est censé être livré d’origine avec l’ensemble de ces dispositifs. En pratique, certains vélos de route, fixies ou VTT sont vendus « prêts pour la piste » plutôt que « prêts pour la route »… et il manque souvent les catadioptres latéraux et de pédales. À vous de les ajouter si vous circulez sur la voie publique.

Couleurs, emplacement, homologation : les règles à respecter

Les couleurs ne sont pas négociables, elles sont normalisées :

Installer, par exemple, un catadioptre rouge à l’avant ou blanc à l’arrière, c’est une non-conformité. Au-delà du risque de verbalisation, vous créez une ambiguïté pour les autres usagers, qui ne savent plus dans quel sens vous roulez.

Concernant le positionnement :

Côté homologation, vérifiez que vos dispositifs portent un marquage du type « E » ou « CE » avec une référence de norme (par exemple norme EN ISO 6742-2 pour certains dispositifs de visibilité). Les catadioptres vendus dans les rayons vélo des grandes enseignes sont en général conformes, mais méfiez-vous des gadgets non normés achetés sur des marketplaces.

Catadioptres vs éclairage : pourquoi les deux sont indispensables

On pourrait se dire : « J’ai de bons feux LED très puissants, à quoi bon les catadioptres ? » C’est une erreur.

Les feux et les catadioptres n’ont pas le même rôle :

En clair : le catadioptre est votre assurance « plan B » quand votre feu n’est plus alimenté, mal réglé, sale ou masqué. C’est aussi ce qui permet à une voiture de vous distinguer nettement dans ses phares à plusieurs dizaines de mètres.

C’est précisément pour ça que le législateur les impose, même de jour : ils sont une couche de sécurité passive, indépendante de tout réglage ou alimentation.

Que risque-t-on sans catadioptres ? Les sanctions prévues

L’absence de catadioptres obligatoires (avant, arrière, latéraux, pédales) est sanctionnée par une contravention de 1ère classe.

Concrètement :

Cela peut sembler modeste, mais rappelez-vous que l’amende peut se cumuler avec d’autres infractions :

Au-delà du portefeuille, en cas d’accident, un défaut d’équipement peut aussi jouer dans l’analyse des responsabilités par l’assurance ou les tribunaux. Si vous n’êtes pas visible alors que la loi impose certains dispositifs, on pourra considérer que vous avez contribué au risque.

Comment bien choisir ses catadioptres pour vélo ?

Les catadioptres ne coûtent presque rien, mais tous ne se valent pas. Quelques critères simples permettent d’éviter les mauvaises surprises.

Une option intéressante est d’opter pour des feux intégrant un catadioptre homologué. De nombreux feux arrière combinent éclairage LED + reflet passif rouge. Idem à l’avant : certains blocs combinent feu blanc et surface réfléchissante. C’est propre, compact et légal… à condition que la partie catadioptre soit bien homologuée.

Catadioptres et vélos « sportifs » : route, VTT, gravel, fixie…

Les choses se compliquent souvent pour les vélos typés « sport » :

La loi, elle, ne fait pas de distinction : dès que vous roulez sur la voie publique, les obligations sont les mêmes.

Quelques solutions pratiques :

En pratique, vous pouvez donc rester parfaitement en règle, sans transformer votre vélo sportif en « sapin de Noël ». Il suffit de choisir des dispositifs discrets et bien intégrés.

Installation : les bonnes pratiques pour être vraiment visible

Installer un catadioptre ne se résume pas à le serrer n’importe comment sur un tube. Quelques points à respecter :

Astuce simple : après installation, faites un test avec une lampe torche ou les feux d’une voiture (véhicule arrêté, évidemment). Placez-vous à quelques dizaines de mètres et vérifiez que les catadioptres « accrochent » bien la lumière sous différents angles.

Aller plus loin : équipements réfléchissants complémentaires

Les catadioptres sont le minimum imposé par la loi. Mais si vous roulez souvent de nuit ou à l’aube, surtout hors agglomération, il est judicieux d’aller au-delà.

Quelques dispositifs très efficaces :

La logique est toujours la même : multiplier les surfaces qui « renvoient » la lumière des phares. Plus vous offrez de points de réflexion sur le vélo et sur vous-même, plus vous êtes détectable et plus tôt.

Check-list rapide : votre vélo est-il en règle ?

Pour terminer, voici une check-list simple à passer en revue avant de considérer votre vélo comme prêt pour la route :

Un tour rapide de votre vélo suffit pour repérer les manques. Le coût pour se mettre en conformité est dérisoire comparé à ce que vous gagnez en visibilité. Et contrairement à beaucoup d’accessoires vélo « tendances », ceux-là sont à la fois obligatoires, utiles et objectivement efficaces.

La prochaine fois que vous croisez un vélo quasiment invisible sur la route, demandez-vous : « Si c’était moi, est-ce que je voudrais être vu un peu plus tôt ? ». Les catadioptres sont la réponse la plus simple à cette question.

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