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Point pour telephone au volant : conséquences sur le permis et solutions

Point pour telephone au volant : conséquences sur le permis et solutions

Point pour telephone au volant : conséquences sur le permis et solutions

L’usage du téléphone au volant : un réflexe dangereux, un risque bien réel

On ne va pas tourner autour du pot : utiliser son téléphone au volant, c’est illégal, dangereux, et coûteux — autant pour votre poche que pour votre permis. Pourtant, nombreux sont les automobilistes qui continuent de jeter discrètement un œil à leur écran ou de répondre brièvement à un appel mains non libres. Erreur stratégique.

Dans cet article, on fait le point sur les conséquences concrètes — en termes de points, d’amendes et de sécurité — liées à l’usage du téléphone au volant, tout en explorant des solutions simples, efficaces et légales pour éviter l’écueil. Parce qu’au fond, personne ne veut perdre son permis ou causer un accident pour un SMS.

Que dit la loi exactement ? Des textes clairs, des sanctions immédiates

Le Code de la route est on ne peut plus limpide : l’article R412-6-1 précise que « l’usage d’un téléphone tenu en main par le conducteur d’un véhicule en circulation est interdit. » Ce qui inclut bien entendu les appels, SMS, navigation GPS, mais aussi la simple consultation d’un message ou notification.

La cerise sur le gâteau ? Depuis mai 2020, les sanctions ont été durcies grâce au décret n°2020-605. Il est désormais possible, dans certaines circonstances, d’immobiliser votre véhicule ou de suspendre votre permis.

Ce que vous risquez : deux points de moins et une amende salée

Concrètement, utiliser son téléphone au volant vous expose à :

Et si vous êtes en période probatoire ? Vous savez, ces premières années où le capital maximal est de 6 points ? Un seul petit SMS peut alors vous coûter la moitié de vos points… La sauce est un peu trop piquante pour un message de « t’arrives quand ? »

Mais ça ne s’arrête pas là. En cas de cumul avec une autre infraction, comme un non-respect de priorité ou une conduite dangereuse, votre permis peut carrément être suspendu jusqu’à 6 mois par la préfecture. On est loin du simple rappel à l’ordre.

Téléphone au volant : des chiffres qui claquent

Selon la Sécurité Routière, l’usage du téléphone au volant multiplie par 3 le risque d’accident. En mode SMS, ce risque explose : taper un message prend en moyenne 5 secondes, soit 70 mètres parcourus à 50 km/h sans regarder la route. Soit 70 mètres d’aveuglement volontaire.

30 % des accidents de la route seraient liés à une inattention. Et parmi les sources d’inattention les plus fréquentes — il n’est pas difficile de deviner — le smartphone arrive sur le podium. Tinder peut attendre, la vie non.

Les cas aggravés : téléphone + infraction = permis menacé

Depuis la réforme de 2020 précitée, si vous êtes pris avec un téléphone au volant et que vous commettez simultanément une autre infraction (ex. : franchissement de ligne continue, non-respect de stop, excès de vitesse, etc.), les forces de l’ordre peuvent vous suspendre votre permis immédiatement.

On parle ici d’une suspension administrative de 6 mois, sans passer par un juge. Une sorte de « carton rouge » dès le bord du terrain. Et si vous êtes chauffeur VTC, artisan taxi ou ambulancier ? C’est carrément l’outil de travail qui part en fumée.

Mains libres : une solution légale, mais pas sans danger

Utiliser un kit mains libres est, jusqu’à preuve du contraire, autorisé par le Code de la route, sauf cas spécifique (casque audio interdit, sauf dispositifs intégrés au véhicule ou à une oreillette mono). Mais cela ne veut pas dire que c’est sans danger.

Le problème, c’est que l’attention visuelle ne fait pas tout. Une conversation téléphonique mobilise une partie précieuse de nos ressources cognitives. Un détour en neurosciences : notre cerveau n’est pas multitâche. Il alterne l’attention d’un objet à l’autre. Ce qui signifie que même en gardant les mains sur le volant et les yeux sur la route, l’esprit, lui, est ailleurs.

En résumé : autorisé ne veut pas dire optimal. Ce n’est pas parce qu’on peut qu’on doit.

Les mauvaises habitudes les plus fréquentes

Dans mon entourage, je vois souvent les mêmes réflexes, quel que soit le profil du conducteur :

Cela peut sembler anodin, mais dans tous les cas, ce sont des distractions. Et certaines de ces situations sont sanctionnables, même à l’arrêt si le véhicule n’est pas convenablement stationné ou encastré sur une place réglementaire.

Quelles solutions concrètes pour rester connecté… sans être dangereux ?

C’est là qu’on entre dans le concret. Parce qu’il est évident qu’on peut difficilement se passer totalement du smartphone aujourd’hui, autant l’intégrer de manière sécurisée et légale dans son quotidien d’automobiliste.

Voici quelques solutions simples à mettre en place :

Et enfin, lorsque ce n’est pas urgent (ce qui est le cas dans 99 % des situations), rappelez-vous ceci : il vaut mieux attendre d’être à destination pour répondre. Ou s’arrêter sur une aire ou parking pour traiter l’appel dans de bonnes conditions.

Et si l’on est verbalisé… existe-t-il des recours ?

Il n’est pas facile de contester une verbalisation pour téléphone au volant, surtout si l’agent mentionne clairement dans le procès-verbal avoir vu le téléphone en main. Cependant, quelques pistes existent :

Dans tous les cas, il faut agir rapidement, soit en payant l’amende (et acceptant la perte de points), soit en la contestant dans les formes et délais prescrits. Mais honnêtement ? Le meilleur recours, c’est la prévention.

Une évolution technologique qui devrait aider

Heureusement, les constructeurs prennent la mesure du problème : nombre de véhicules récents proposent des assistances vocales intégrées, des tableaux de bord intelligents et des limitations d’interaction pendant la conduite. Certaines voitures bloquent même certaines fonctionnalités du téléphone dès que le véhicule est en mouvement. C’est parfois pénible, mais diablement utile.

On pourrait même imaginer, dans un futur proche, des systèmes de dashcams intelligentes repérant un changement de comportement lié à l’utilisation du téléphone, et le signalant. Flicage ou assistance ? La frontière est fine, mais l’objectif est clair : éviter le drame.

Le mot de la fin : soyez plus malin que votre téléphone

L’automobile est un espace mobile, rapide, dense, où chaque décision compte. Face à un SMS ou un appel entrant, demandez-vous ceci : est-ce que répondre maintenant vaut les 135 €, 3 points, voire un accident ?

En réalité, le plus grand danger du téléphone au volant, c’est qu’il donne une fausse impression de maîtrise. On croit gérer. On croit pouvoir. Jusqu’à ce que… trop tard. Et c’est là que tout bascule.

Alors, restons connectés, mais pas au détriment de la route. Parce que le meilleur message qu’on puisse envoyer, c’est celui d’un conducteur responsable, attentif… et toujours en règle.

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